Comme des voiles, les plages de couleurs acryliques utilisées par Paul Jenkins affichent une transparence aérienne digne d’une estampe japonaise. Cet Américain, arrivé en France en 1953, possède en effet une forte culture artistique d’Extrême-Orient, qui lui vient de sa formation auprès de Yasuo Kuniyoshi à l’Art Students League. Baptisées Phenomena, ses toiles sont un hommage à Kant mais peuvent rappeler certains phénomènes météorologiques.
Phenomena Yellow Ribbon (1964) de Paul Jenkins, présenté dans l’exposition « United States of Abstraction », musée Fabre, Montpellier, 2021 (©Guy Boyer). / Paul Jenkins